Supports : Interface numérique, carte grapholinguistique
À l’occasion de mon diplôme j’ai développé ONÉLI, l’outil numérique de l’écriture en langues ivoiriennes et la ONÉLI sans, une typographie multiscript latine & ivoirienne.
Mon projet se déroule en Côte d’Ivoire, où le français, langue héritée de la colonisation, coexiste avec plus de 70 langues locales. Avec un taux d’analphabétisme de 47 % en 2022, le ministère de l’Éducation a initié un enseignement bilingue intégrant les langues ivoiriennes et le français.
Pour comprendre les enjeux du bilinguisme dans l’apprentissage, j’ai échangé avec des experts de l’Institut de Linguistique Appliquée d’Abidjan, dont le rôle est de formaliser l’écriture des langues locales et produire du matériel pédagogique. Ce travail s’inscrit dans une dynamique d’émancipation linguistique face à l’hégémonie du français.
Mes recherches s’appuient sur des textes scientifiques et des ressources numériques (ELAF, LLACAN). Toutefois, ces informations sont souvent dispersées, parfois contradictoires et en constante évolution, notamment concernant l’usage du système d’écriture latin et de l’alphabet phonétique international. Malgré l’existence de systèmes propres à la Côte d’Ivoire, comme le Bété ou le N’ko, la standardisation reste un défi majeur.
Quel outil pourrait permettre d’informer et de concilier différents corps de métiers sensibilisés à la transition vers l’écriture des langues ivoiriennes ?
À partir des observations faites par cet outil, quelles sont les solutions typographiques à apporter pour écrire les langues ivoiriennes ?